Etude linguistique et stylistique du roman « Saleh Heissa » DeKhayriShalabi et de sa traduction en français « Le Temps du Kif » par Frédéric Lagrange
Doaa AlaaEL-Din Naguib;
Abstract
A la fin de cette étude, nous pouvons dire que « Saleh Heissa » nous a aidé à découvrir les talents de Khayri Shalabi en tant que romancier, historien, et peintre de la société égyptienne.
Romancier vétéran, Shalabi a su comment débuter son œuvre de telle sorte à, non seulement attirer l'attention du lecteur, mais le maintenir vigilant tout au long de l'aventure qu'il l'a emmenée à vivre.
Il a réussi, à travers les différentes astuces stylistiques -comme la description, l’emploi des deux registres langagiers et les expressions idiomatiques- à donner au lecteur l'impression d'être familier avec les événements, l'époque et les personnages. Le lecteur devient donc narrataire intradiégétique, et se trouve préoccupé par les personnages et leur destin.
Shalabi a retardé le moment de l'apparition de son protagoniste "Saleh Heissa" pour piquer à fond la curiosité du lecteur. Il a glorifié son personnage éponyme, le plaçant au rang des héros de Adab Al-Sira.
Comme de nombreux écrivains ayant vécu l'époque nassérienne et post nassérienne, Shalabi était très déçu de voir son pays, selon son point de vue, perdre sa position et son importance. L'Egypte est ainsi symbolisée par Saleh Heissa.
Quant à Shalabi l’historien, il nous a présenté une fresque de la société égyptienne à l'époque de l'après Nasser, y compris l'accord de paix avec Israël, les quelques écrivains ayant obtenu la nationalité israélienne, la fuite des cerveaux…etc.
La créativité de Shalabi en tant que peintre de la société égyptienne s’est avérée via ses descriptions mettant en exergue son génie et son talent. Ainsi, le premier chapitre,à travers l’analyse des occurrences sélectionnées, illustre lestyle descriptif de Shalabi.
Nous avons divisé les séquences descriptives en trois parties de la manière suivante :
La première partie est consacrée aux topographies; elle étale les passages descriptifs se rapportant aux lieux. Dès le début du roman, Shalabi nous livre une description exhaustive des chemins menant à la fumerie, celle du quartier Maarouf traçant un parallèle entre celui-ci et la rue Talaat Harb, pour aboutir enfin à la description de la fumerie.La description des lieux était tellement animée qu'on avait l'impression que les objets sont eux aussi dotés d'une vie et d'une volonté.
A travers l’hypotypose Shalabi a peint des tableaux vifs et animés du centre ville. Les verbes d’actions ont aidé le lecteur à visualiser le roman. L’œil du narrateur- grâce à l’enchaînement logique- était une caméra qui nous a emmené à vivre toute la simplicité et la primitivitéau quartier Maarouf.
Saisissant l’importance de telles séquences descriptives qui accroissent le plaisir de la lecture, donne un caractère de vraisemblance au roman, et transmettent la couleur locale, Lagrange s’est évertué à rendre toutes les séquences descriptives. Vu le riche bagage linguistique du traducteur, il a réussi à rendre tous les passages descriptifs sans quasiment de problèmes. Dans certains cas, la restitution du sens a induit la perte d’une figure sans pourtant porter préjudice au sens.
La deuxième partie passe en revue la prosopographie et l’éthopée du personnel de la fumerie; alors que la troisième passe en revue la prosopographie et l’éthopée des clients. La description des personnages a souligné une fois de plus le génie de Shalabi et son habileté à observer les détails anodins et ordinaires, à tenir des parallèles et trouver des points de ressemblance entre des éléments complètement différents(comme le fait de comparer la mâchoire de Saber el Asaal à un pont reliant deux lacs, le sourire de Hakim à un prisonnier), ceci est surtout réalisé à travers les allégories et les comparaisons. Le narrateur jouit d’une capacité exceptionnelle à faire des associations d’idées à la fois intéressantes et peu communes. Il s’est servi de toute une gamme d’outils linguistiques pour mener à bien les descriptions, tels les champs sémantiques, les allitérations et les assonances. Ce qui a contribué à filer les images.
Romancier vétéran, Shalabi a su comment débuter son œuvre de telle sorte à, non seulement attirer l'attention du lecteur, mais le maintenir vigilant tout au long de l'aventure qu'il l'a emmenée à vivre.
Il a réussi, à travers les différentes astuces stylistiques -comme la description, l’emploi des deux registres langagiers et les expressions idiomatiques- à donner au lecteur l'impression d'être familier avec les événements, l'époque et les personnages. Le lecteur devient donc narrataire intradiégétique, et se trouve préoccupé par les personnages et leur destin.
Shalabi a retardé le moment de l'apparition de son protagoniste "Saleh Heissa" pour piquer à fond la curiosité du lecteur. Il a glorifié son personnage éponyme, le plaçant au rang des héros de Adab Al-Sira.
Comme de nombreux écrivains ayant vécu l'époque nassérienne et post nassérienne, Shalabi était très déçu de voir son pays, selon son point de vue, perdre sa position et son importance. L'Egypte est ainsi symbolisée par Saleh Heissa.
Quant à Shalabi l’historien, il nous a présenté une fresque de la société égyptienne à l'époque de l'après Nasser, y compris l'accord de paix avec Israël, les quelques écrivains ayant obtenu la nationalité israélienne, la fuite des cerveaux…etc.
La créativité de Shalabi en tant que peintre de la société égyptienne s’est avérée via ses descriptions mettant en exergue son génie et son talent. Ainsi, le premier chapitre,à travers l’analyse des occurrences sélectionnées, illustre lestyle descriptif de Shalabi.
Nous avons divisé les séquences descriptives en trois parties de la manière suivante :
La première partie est consacrée aux topographies; elle étale les passages descriptifs se rapportant aux lieux. Dès le début du roman, Shalabi nous livre une description exhaustive des chemins menant à la fumerie, celle du quartier Maarouf traçant un parallèle entre celui-ci et la rue Talaat Harb, pour aboutir enfin à la description de la fumerie.La description des lieux était tellement animée qu'on avait l'impression que les objets sont eux aussi dotés d'une vie et d'une volonté.
A travers l’hypotypose Shalabi a peint des tableaux vifs et animés du centre ville. Les verbes d’actions ont aidé le lecteur à visualiser le roman. L’œil du narrateur- grâce à l’enchaînement logique- était une caméra qui nous a emmené à vivre toute la simplicité et la primitivitéau quartier Maarouf.
Saisissant l’importance de telles séquences descriptives qui accroissent le plaisir de la lecture, donne un caractère de vraisemblance au roman, et transmettent la couleur locale, Lagrange s’est évertué à rendre toutes les séquences descriptives. Vu le riche bagage linguistique du traducteur, il a réussi à rendre tous les passages descriptifs sans quasiment de problèmes. Dans certains cas, la restitution du sens a induit la perte d’une figure sans pourtant porter préjudice au sens.
La deuxième partie passe en revue la prosopographie et l’éthopée du personnel de la fumerie; alors que la troisième passe en revue la prosopographie et l’éthopée des clients. La description des personnages a souligné une fois de plus le génie de Shalabi et son habileté à observer les détails anodins et ordinaires, à tenir des parallèles et trouver des points de ressemblance entre des éléments complètement différents(comme le fait de comparer la mâchoire de Saber el Asaal à un pont reliant deux lacs, le sourire de Hakim à un prisonnier), ceci est surtout réalisé à travers les allégories et les comparaisons. Le narrateur jouit d’une capacité exceptionnelle à faire des associations d’idées à la fois intéressantes et peu communes. Il s’est servi de toute une gamme d’outils linguistiques pour mener à bien les descriptions, tels les champs sémantiques, les allitérations et les assonances. Ce qui a contribué à filer les images.
Other data
Title | Etude linguistique et stylistique du roman « Saleh Heissa » DeKhayriShalabi et de sa traduction en français « Le Temps du Kif » par Frédéric Lagrange | Other Titles | رواية صالح هيصة لخيرى شلبى لفريدريك لاجرنج: دراسة لغوية واسلوبيةوترجمتها إلى الفرنسية | Authors | Doaa AlaaEL-Din Naguib | Issue Date | 2016 |
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