La relation mère/fille: liaison dangereuse dans quatre romans d’Irène Némirovsky
Zaater, Dina;
Abstract
Dans les sciences humaines, le rôle de la mère, sa place et son statut restent un vaste
champ de recherches, indiquant divers aspects sociologiques et provoquant des
émotions aussi excessives que contradictoires. La mère némirovskienne ne
représente pas traditionnellement celle sacrifiante, qui remplit son rôle de protection
avec un grand dévouement en étant un giron maternel. Au contraire, elle est égarée
de son chemin sacralisé pour devenir une force destructrice. Elle est indolente,
volage voire menaçante, un « monstre » qui dévore ses enfants : incarnation de
l’échec total de la moralité maternelle. Chez Némiorvsky, l’univers de mère-fille
n’est donc pas idéalisé, c’est une relation basée sur la haine, l’exécration, et la
souffrance qui y est associée. La situation conflictuelle régit et le dissentiment est
bien sensible. La rivalité latente entre mère et fille évolue ensuite, donnant lieu à des
questions littéraires, sociétales et psycho-affectives. Nous nous trouvons alors en
présence d’un sujet important, mettant en exergue l’impact de ce lien pernicieux sur
le processus de formation identitaire de la fille. Nous opterons donc pour quatre
récits focalisant l’attention sur cette liaison, à savoir, L’Ennemie (1928), Le bal
(1930), Le Vin de solitude (1935), Jézabel (1936) et serons portée sur l’analyse
stylistique de cette relation tensionnelle comme un procédé d’écriture féminine dans
l’œuvre némirovskienne.
champ de recherches, indiquant divers aspects sociologiques et provoquant des
émotions aussi excessives que contradictoires. La mère némirovskienne ne
représente pas traditionnellement celle sacrifiante, qui remplit son rôle de protection
avec un grand dévouement en étant un giron maternel. Au contraire, elle est égarée
de son chemin sacralisé pour devenir une force destructrice. Elle est indolente,
volage voire menaçante, un « monstre » qui dévore ses enfants : incarnation de
l’échec total de la moralité maternelle. Chez Némiorvsky, l’univers de mère-fille
n’est donc pas idéalisé, c’est une relation basée sur la haine, l’exécration, et la
souffrance qui y est associée. La situation conflictuelle régit et le dissentiment est
bien sensible. La rivalité latente entre mère et fille évolue ensuite, donnant lieu à des
questions littéraires, sociétales et psycho-affectives. Nous nous trouvons alors en
présence d’un sujet important, mettant en exergue l’impact de ce lien pernicieux sur
le processus de formation identitaire de la fille. Nous opterons donc pour quatre
récits focalisant l’attention sur cette liaison, à savoir, L’Ennemie (1928), Le bal
(1930), Le Vin de solitude (1935), Jézabel (1936) et serons portée sur l’analyse
stylistique de cette relation tensionnelle comme un procédé d’écriture féminine dans
l’œuvre némirovskienne.
Other data
| Title | La relation mère/fille: liaison dangereuse dans quatre romans d’Irène Némirovsky | Authors | Zaater, Dina | Keywords | mère;fille;écriture féminine;Irène Némirovsky;transgression | Issue Date | Apr-2024 | Journal | مجلة البحث العلمى فى الاداب | Volume | 25 | Issue | 3 | Start page | 103 | End page | 122 | DOI | 10.21608/jssa.2024.241044.1555 |
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